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Mémoire des hommes : marins, déportés, internés et résistants indexés

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Les registres de 4 des 7 quartiers maritimes de Bretagne Sud ont été indexés grâce à l’intelligence artificielle, constituant sur Mémoire des hommes une base de 120 000 noms de marins.
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Capture Mémoire des hommes

Il y a exactement un an, Mémoire des hommes rendait disponibles les registres des gens de mer de l’inscription maritime pour les sept quartiers de Bretagne-sud. Aujourd’hui, la recherche nominative est possible au sein des registres de quatre de ces quartiers : Auray, Belle-Île, Redon et Vannes (départements d’Ille-et-Vilaine, Finistère et Morbihan). Ils ont été indexés dans le cadre du projet MaritimIA mené par le Service historique de la Défense (SHD). Grâce à l’intelligence artificielle, plusieurs milliers d’informations manuscrites ont pu être extraites automatiquement de ces documents, offrant aux chercheurs la possibilité d’effectuer une recherche par mot-clé pour accéder instantanément à la page du registre correspondant et aux informations concernant un marin.

L’usage de l’intelligence artificielle a permis un gain de plusieurs années dans l’indexation de ces registres dont les originaux sont conservés au SHD de Lorient. Environ 120 000 noms de marins ont déjà été identifiés et la base sera complétée au fil du temps pour les autres quartiers (Concarneau, Groix et Lorient). La recherche est, bien sûr, toujours possible à partir des registres.

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Les doubles des 30 000 cartes de déportés et internés politiques ou résistants de la Première Guerre mondiale sont disponibles sous forme numérisée sur Mémoire des hommes et dorénavant ouverts à l’indexation collaborative.
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Capture Mémoire des hommes

Autre nouveauté du portail Mémoire des hommes, l’indexation collaborative des cartes de déportés et internés politiques ou résistants de la Première Guerre mondiale. Créés en 1948 pour les victimes du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, les statuts de déportés et internés résistants ou politiques, sont rapidement étendus aux victimes des territoires occupés par l’Allemagne en 1914-1918. En effet, la présence de forces d’occupation allemande dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, l’Aisne, de la Marne, Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, des Vosges et des Ardennes, conquis partiellement ou en totalité, eut des conséquences tragiques pour la population civile.

Cette reconnaissance, certes tardive, suit les mêmes règles que celles appliquées aux victimes de la répression nazie. Les statuts d’internés ou de déportés résistants sont accordés à ceux qui ont été arrêtés par les Allemands pour des actes de résistance. L’internement devant durer au moins trois mois. Les statuts d’internés ou de déportés politiques concernent l’ensemble de ceux qui furent arrêtés, emprisonnés ou déportés par l’occupant, pour tout autre raison qu’un délit de droit commun.

Si le SHD/DAVCC ne conserve plus aujourd’hui qu’une centaine de dossiers individuels concernant ces victimes méconnues de la Première Guerre mondiale, elle dispose cependant du fichier où sont classées alphabétiquement les doubles des 30 000 cartes de celles et ceux qui ont obtenu l’un de ces statuts. Nombre d’entre-elles comportent une photographie du demandeur (80 % environ), sauf dans le cas où la victime est décédée avant la mise en œuvre de la loi et que la demande de statut a été faite par un proche.

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